Mon cheval a-t-il froid ?

Article mis à jour le 21 janvier 2023

Il fait froid, j’ai froid… mais comment ça se passe pour mon cheval ?

Comment le cheval se réchauffe-t-il ?

Pour se chauffer le cheval a plusieurs outils :

  • la vasoconstriction ou la vasodilatation de ses artères : elle régule le flux sanguin lui permettant d’apporter du sang chaud sur certaines zones ou d’en refroidir d’autres,
  • sa peau : de différentes épaisseurs, elle protège des changements de températures extérieures et conserve la chaleur intérieure,
  • son poil : il le protège du froid et est hydrophobe. Quand il pleut par exemple, des gouttières se forment protégeant la peau de l’eau, et quand il fait froid, le petit muscle associé à chaque follicule pileux permet de maintenir l’horripilation (l’hérissement des poils) offrant ainsi une meilleure isolation grâce au confinement de l’air. Le photopériodisme (variation de la durée du jour et de la nuit) est le principal facteur de la pousse du poil, et dans une moindre mesure, la température de la peau. La boue et la neige servent de protections supplémentaires,
  • sa graisse : trois fois plus isolante que les autres tissus, elle est une arme indispensable contre le froid. C’est pourquoi, à l’approche de l’automne, les chevaux ont emmagasiné 20% de poids supplémentaire. A ce stade, soulignons qu’un poil trop long n’est pas signe de bonne santé puisqu’il est généralement produit par des chevaux malades ou âgés qui dont du mal à garder de l’état. A contrario, on peut voir des chevaux sujets à l’embonpoint limiter l’épaisseur de leur toison,
  • sa taille : pour ce qui est d’affronter le froid, les grands chevaux sont mieux protégés que les petits chevaux ou les poneys d’où la production d’une épaisse couche de poils,
  • la nourriture : c’est son principal chauffage, il est donc important qu’il puisse donc s’alimenter avec du fourrages en quantité,
  • il cède à quelques quarts de folie : quelques brefs moments d’activités permet d’élever sa température corporelle,
  • il se rapproche de ses congénères : en se regroupant, les chevaux réduisent la perte de chaleur.
  • il prend des bains de soleil et adopte des postures de protection comme se tenir contre le vent et la pluie.

Quand le cheval a froid

Un cheval qui a froid contracte les abdominaux, se tient voussé, et plaque sa queue, cherchant ainsi à économiser de la chaleur. Si le froid est plus difficile à supporter, il grelotte.

Il peut aussi y avoir des signaux d’inconfort : le cheval a des expressions de mécontentement, il a le dos tendu, il est fatigué, il ne se couche pas beaucoup.

Faut-il le couvrir ?

Si le cheval n’a pas d’abris naturel ou artificiel à disposition, une couverture peut l’aider à affronter le mauvais temps.

Une couverture peut aussi mieux l’isoler du sol mouillé quand il se couche, ce qui peut du coup, l’aider à mieux se reposer.

Enfin si le cheval commence à avoir mal au dos ou être plus grognon que d’habitude, une couverture pourra certainement améliorer son confort.

Comment choisir une couverture ?

La couverture est un équipement que le cheval va sûrement porter 24h/24 et 7j/7, il est donc essentiel qu’elle soit adaptée. J’ai consacré un article sur les principes de base en termes d’adaptation que vous pouvez lire ici.

La question du grammage revient aussi souvent :

  • si le cheval n’est pas tondu et un poids optimal, une couverture de 0g-50g convient généralement pour tout l’hiver,
  • si le cheval est non tondu mais qu’il est frileux ou âgé : jusque 100g-200g.
  • si le cheval est tondu : on commence généralement avec du 200g et puis on adapte en fonction de la météo.

Si vous hésitez encore, choisissez encore le plus simple : une couverture sans grammage dotée d’un système de liners, vous pourrez ainsi ajuster le grammage en fonction de vos observations.

D’ailleurs, pour savoir si le cheval a trop chaud ou trop froid, on peut placer un capteur sur la couverture ou effectuer quelques tests comme :

  • passer la main la main sous la couverture,
  • toucher le bout des oreilles,
  • vérifier que la queue n’est pas plaquée,
  • vérifier que les zones de chaleurs (cuisses, poitrails) soient bien sèches.

Vous pouvez aussi interroger le cheval : des chercheurs finlandais ont d’appris à leurs chevaux à dire « oui » ou « non » à leurs chevaux quand ils leur présentent une couverture. Mais sinon, vous pouvez aussi observer son comportement : est-ce qu’il recule à la vue de la couverture ou montre des signes de mécontentement (oreilles couchées, lèvres pincées, morsure…) ? Cela peut signifier que la couverture ne convient pas, le gêne, le blesse ou que le temps est tout simplement assez clément pour qu’il préfère rester découvert.

La routine du cheval couvert

La couverture doit être contrôler régulièrement pour vérifier qu’elle ne blesse pas et qu’elle joue toujours bien son rôle.

Il est aussi important d’aérer le poil et de panser régulièrement afin d’assurer l’hygiène du poil et de la peau, cela permet notamment d’évacuer les peaux mortes.

Après l’exercice, il faut prolonger le retour au calme après le travail et choisir un lieu tempéré et aéré et éviter de remettre le cheval au box, car le manque d’aération peut déclencher un deuxième effet de chaleur (un peu comme s’il était dans un hammam). Pour le faire sécher, l’outil le plus efficace reste la lampe chauffante, sinon il y a la couverture séchante (à ne pas laisser la nuit !). En revanche, il ne faut pas frictionner le cheval avec de la paille, car cela réactive les muscles.
A savoir qu’il existe des couvertures qui peuvent être appliquées sur cheval mouillé (technologie Smartex chez Bucas).

Une couverture protège le cheval du sol humide et froid.