Gérer les stéréotypies du cheval

Les stéréotypies sont des troubles du comportement où l’on distingue les stéréotypies orales (tic à l’air/à l’appui, cheval qui sort sa langue…) et locomotrices (tic de l’ours, encensement, tic déambulatoire…).
On ne connait pas encore bien les effets négatifs de ces comportements sur la santé du cheval.

Contrairement à la croyance populaire, les chevaux ne développent pas une stéréotypie par mimétisme, si plusieurs chevaux développent ce comportement au sein d’une écurie c’est parce qu’ils partagent un même facteur à risque.

Causes possibles

Certains facteurs augmentent le risque de comportements stéréotypés, notamment :

  • l’isolement,
  • le manque de contact sociaux,
  • le tempérament (certains chevaux sont plus anxieux ou sensibles que d’autres),
  • des changements soudains,
  • le déséquilibre alimentaire : peu de fourrages, trop de concentrés et éventuellement une carence en sélénium,
  • la restriction de mouvements,
  • un sevrage raté (d’autant plus si le poulain est isolé),
  • la génétique.

Pour prévenir les stéréotypies, les premières recommandations sont donc d’augmenter le fourrage, de diminuer les concentrés, de favoriser les contacts sociaux et l’accès à des espaces de liberté (un maximum de temps), mais également quand c’est le cas, de diminuer le stress du sevrage.

Tic à l’air/à l’appui faut-il l’en empêcher ?

Une étude suisse semble avoir montré que les chevaux atteints de tics étaient davantage soumis au stress que les chevaux non-tiqueurs. Il semblerait qu’en réponse à ce stress, les chevaux se mettraient à tiquer, ce qui aurait comme une conséquence de diminuer leur taux de cortisol (hormone du stress).

Malgré que le tic augmente le risque de colique et peut causer à terme des problèmes dentaires, empêcher le cheval de tiquer ne serait donc pas une solution judicieuse.
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