En matière d’apprentissage, on note beaucoup d’avancées dans la compréhension du cheval, ce qui simplifie les protocoles.
Les principes d’apprentissage
Comme tout animal, le cheval dispose de capacités cognitives qui lui permettent d’analyser son environnement. La cognition comprend la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.
Les principes d’apprentissage non-associatifs :
- l’habituation : diminuer les réactions de peur/fuite chez le cheval lorsqu’il est exposé à un stimulus (comme le spray par exemple),
- la sensibilisation : le contraire de l’habituation, le cheval réagit fortement à un stimulus (comme le spray). Dans ce cas, l’habituation n’a pas été validée.
Les principes d’apprentissage associatifs :
- le conditionnement opérant : le cheval associe un ordre avec un comportement. Pour clarifier et motiver le cheval à cet apprentissage, on peut utiliser des renforcements, soit négatifs, soit positifs.
- le condition classique : le cheval associe un stimulus neutre et inconditionnel.
Résultats scientifiques
L’intérêt des facultés d’apprentissage intéresse de plus en plus les scientifiques, leurs résultats sont très intéressants :
- la capacité de mémoire du cheval est estimée autour de 10 ans,
- les chevaux très attentifs envers leur partenaire humains peuvent être ceux qui se reposent le plus sur eux pour résoudre les problèmes qui leurs sont posés, plutôt que de chercher à les résoudre eux-mêmes (attitude passive). A l’inverse, le manque d’attention pourra influencer de manière négative l’apprentissage du cheval,
- que les chevaux éduqués avec la méthode Parelli ont plus d’aptitudes à comprendre les gestes de leur partenaire humain,
- interpréter les signaux subtils de l’Homme n’est pas inné chez le cheval : des chercheurs anglais ont montré que les jeunes chevaux étaient capables d’interpréter des signaux comme le doigt pointé, mais il n’est pas inné pour eux d’interpréter le positionnement du corps ou la direction des yeux, des résultats qui révèlent un intérêt à prendre son temps dans l’éducation du jeune cheval.
Concernant la peur :
- les poulains stimulés qui suivent leur mère expérimentée à ces types d’exercices développent un comportement moins peureux et sont plus curieux face à la nouveauté,
- une autre étude aboutie également aux mêmes résultats concernant les chevaux inexpérimentés. En effet, le fait d’observer des chevaux habitués à l’exercice a permis de réduire les réactions innées (peur).Lorsque les chevaux apprennent à effectuer un nouveau comportement ou une tâche nouvelle en regardant les autres chevaux, c’est ce que l’on appelle l’apprentissage social, dans cet exemple, on parle aussi de facilitation sociale,
- le jeu de la cible (appris au clicker training) permet de réduire le stress chez les chevaux, notamment dans des contextes de stress élevés tels que l’embarquement.