Choisir un amortisseur

Cet article a été revu et corrigé par Simone Ravenel d’Equimetric. Je vous invite à lire ses articles et posts FB super intéressants !

On entend souvent qu’une selle adaptée n’a pas besoin d’amortisseur. Ce n’est pas tout à fait vrai : un amortisseur bien choisi peut ajouter du confort en abaissant la pression, car il augmente la surface d’appui de la selle sur le dos du cheval et fait une transition progressive entre le bord du panneau et le cheval.

Mais ça veut dire quoi bien choisi ?

Les matériaux

D’abord, il faut repérer les matériaux, on trouve des amortisseurs en :

  • mouton véritable ou synthétique,
  • feutre,
  • mousses,
  • mousse à mémoire de forme,
  • gel.

Il en aussi en peau de renne, mais je ne les connais pas.

Choisir le matériau

Le premier critère de choix consiste à déterminer la capacité du matériau à revenir dans sa forme initiale, parce que cela va impacter le résultat.
En effet un matériau qui s’écrase sous la pression et ne revient pas à sa forme originale ne va donc pas combler les déséquilibres (cf ce post d’Equimetric). Cela fait comme un coussin mou. Donc ce type de matériau peu « résistant » est à réserver à des chevaux équilibrés.

Capacité à revenir dans sa forme d’origine :

  • Rapide : feutre, gel, mouton, mousses,
  • Lente : mousse à mémoire de forme

Par défaut, il vaut donc mieux choisir un matériau qui revient rapidement dans sa forme d’origine plutôt qu’un matériau qui risque d’accentuer les déséquilibres.

Concernant les gels, ils ont peu de propriétés amortissantes, ils sont plus utilisés pour protéger des frictions.

Enfin dernier critère à prendre en compte, l’épaisseur : plus l’amortisseur est fin, moins il risque de faire tourner la selle (utile pour les dos ronds).

Choisir la bonne forme : la ligne de dos

Le second critère est de trouver une forme d’amortisseur adaptée à la ligne de dos du cheval et là, ça se corse ! Parce qu’il y a plus d’amortisseurs mal coupés que bien coupés.

Repérer une mauvaise coupe

Le problème avec cet amortisseur c’est qu’il n’y a aucune ligne de dos, c’est complètement plat. C’est d’ailleurs souvent le problème avec les amortisseurs en gel. Le risque c’est que ce type de coupe vienne s’aplatir sur la colonne au lieu de la dégager.

Un autre forme problématique ce sont les coupes exagérément découpées au niveau garrot parce qu’on note souvent un point de pression à la base du garrot. Même pour les chevaux à un haut garrot, ce n’est pas une forme appropriée.

Repérer une bonne coupe

Ici l’amortisseur (de chez Christ Werner) a une jolie ligne de dos : l’avant et l’arrière sont dégagés. Cet amortisseur a même l’avantage de bien dégager les côtés du garrot, une zone sensible et souvent sujet à des surpressions.

Ce modèle (Kavalkade) ci dégage aussi les côtés du garrot et convient bien pour les chevaux ayant un garrot noyé.

Choisir la bonne forme : longueur et largeur

C’est très simple : l’amortisseur doit toujours êtes plus long et large que les panneaux de la selle.

Colonne toujours bien dégagée

Quelque soit l’amortisseur choisi, celui-ci doit toujours libérer la colonne vertébrale.
Un indicateur pour le vérifier : le tapis retourné doit être propre au niveau de la gouttière. S’il y a des taches au milieu, c’est qu’il y a quelque chose d’anormal.

Quelques marques

Parmi les marques pas mal niveau adaptabilité, on peut citer :

  • Equest,
  • Kavalkade,
  • Mattes,
  • Pur-Sang,
  • Werner Christ.

Voilà j’espère que ce petit article vous aidera à mieux choisir votre matériel. En cas de doute, faites appel à un pro pour vous aiguillier !