Article mis à jour le 31 juillet 2022
J’ai 34 ans, j’ai connu les abeilles et les insectes écrasés sur les voitures, la neige en hiver et les étés à 25°C. Aujourd’hui, tout cela a été remplacé par la sécheresse, les incendies (merde la Bretagne quoi !), les inondations, les mouches (plus d’oiseaux pour les becter !) et des prières diverses pour espérer du foin en quantité, de la pluie ou juste la baisse des températures. Et le futur s’annonce encore pire.
Être propriétaire d’un cheval devient de plus en plus angoissant parce qu’il va falloir faire face :
- à des pénuries de foin,
- à des pénuries d’eau,
- à l’augmentation croissante du prix des céréales,
- à la sécheresse constante en été,
- au risque accru d’incendies,
- au risque accru d’inondations,
- à l’augmentation des impacts de foudre (chaque année, des propriétaires perdent leurs chevaux ainsi),
- à des phénomènes de glissements de terrain de moins en moins exceptionnels,
- à des tornades de moins en moins exceptionnelles,
- à de plus en plus de bâtiments qui se morcellent et risquent de s’effondrer.
Et je ne fais qu’énumérer que des problèmes de « propriétaire de cheval », en réalité ce qui nous attend est extrêmement dramatique : la moitié de l’humanité va devoir migrer parce que les territoires vont devenir inhabitables. LA MOITIE DE L’HUMANITE. Vous imaginez dans quel four nous allons vivre ?
Les choix que nous risquons devoir faire
Allons-nous pouvoir nourrir correctement nos chevaux ?
Le prix du foin et céréales ne fera qu’augmenter parce que les récoltes risquent d’être de plus en plus aléatoires en termes de quantité et de qualité.
Tout le monde ne pourra pas assumer indéfiniment ces hausses de prix, ce qui nous amène à la question suivante.
Va-t-il falloir renoncer à certains types et races de chevaux ?
Dans certaines régions, il va peut-être falloir renoncer aux chevaux de sang trop gourmands et aux chevaux trop poilus.
Nous allons aussi peut-être devoir sélectionner des chevaux plus petits. Cela avait déjà été évoqué dans le magazine TheHorse en 2018.

Le changement climatique, une menace pour nos vieux chevaux.
Les canicules à répétition risquent de tuer prématurément nos vieux chevaux.
Vivre tout en se préparant au pire.
Nous allons devoir vivre avec le risque d’incendies ou d’inondations, envisager en place des plans d’évacuation et vivre avec le risque qu’il faille un jour les activer.
La conséquence du changement climatique : un exemple concret avec la récolte de foin de 2020
Diverses observations :
- l’herbe pousse plus tôt,
- on est plus de plus confronté à l’incapacité de faire une deuxième coupe,
- en 2020, un quart de la France était en déficit en rendement sur les prairies fourragères,
- ces phénomènes déficitaires se répètent de plus en plus,
- ces déficits vont entraîner une compétition pour l’alimentation et la litière.
Nous ne sommes pas prêt(e)s pour vivre dans ce monde-là alors bougeons-nous les fesses pour empêcher le pire !
Le GIEC nous donne 3 ans, alors il est temps de prendre ses responsabilités et de se bouger les fesses !
Que faire ?
Pour commencer, on fait un calcul de son bilan carbone pour voir où on se situe.
Ensuite, on passe à l’action ! Attention cette liste de suggestions n’est pas exhaustive. 😉
Alimentation
- devenir végétarien ou manger le moins de produits carnés possibles (poisson inclus)
- arrêter l’eau en bouteille et boire l’eau du robinet
- privilégier des produits locaux et de saison
- éviter les produits ultra-transformés

Consommation
- se sevrer des achats compulsifs
- opter pour un mode de vie zéro déchet et minimaliste
- éviter le plastique sous toute ses formes
- faire durer ses possessions le plus longtemps possible
- acheter de seconde-main
- choisir des produits cosmétiques qui ne polluent pas l’eau et les sols
- choisir des produits ménagers qui ne polluent pas l’eau et les sols
- choisir des textiles qui ne polluent pas l’eau et les sols
- du neuf ? oui, mais de l’éthique et de l’écoresponsable
Jardinage
- appliquer la tonte différenciée
- moins de pelouse et plus de buissons, fleurs, arbres…
- ne tailler pas tailler les hais entre le 15 mars et le 31 juillet car des nids d’oiseaux peuvent s’y cacher
- faire pousser ses fruits et légumes (permaculture)
- récupérer l’eau de pluie
- élever des poules pour les œufs et pour réduire ses déchets de cuisine
Numérique
- garder ses appareils
- choisir des appareils reconditionnés
- éviter le streaming
- désactiver la lecture automatique des vidéos
- éviter le stockage externes de photos et vidéos, réseaux sociaux inclus
- vider l’historique de ces emails et réseaux sociaux
Banque
- changer de banque pour une banque coopérative
- éviter de signer un crédit (de longue durée) auprès d’une banque qui participe à la spéculation des marchés boursiers
Logement
- isoler
- choisir de vivre dans un logement plus petit et de préférence collectif
Transport
- éviter la voiture, surtout la grosse voiture !
- adopter une conduite souple : l’usure des pneus et des freins générerait plus de particules que le pot d’échappement !
- réduire sa vitesse sur l’autoroute
- éviter l’avion, surtout si c’est pour des vacances « clim & piscine » !
Emploi
- engager son employeur
- changer de métier pour donner du sens à sa vie
Pour aller plus loin
- Que faire de plus ? – Pour un réveil écologique
- 10 actions simples pour devenir écolo – Bon Pote
- Faire sa part – Carbone4
- etc.