Dans un précédent article, j’exposais les différents modèles du marché. Dans cet article, je vais aborder les problèmes que l’on peut rencontrer avec un panier de régime.
Mon cheval n’arrive pas à manger avec le panier. Il est frustré et/ou essaie d’enlever son panier.
Si le cheval n’arrive pas à manger avec le panier, c’est peut-être qu’il est mal réglé, qu’il n’est pas à la bonne taille (trop petit), que le type d’ouverture ne lui convient pas : les fonds en grille sont plus restrictifs que les ouvertures rondes ou qu’il n’a tout simplement pas compris le fonctionnement.
Pour vérifier la taille et l’ajustement du panier, il faut vérifier s’il y a assez d’espace libre entre le chanfrein et le panier. On doit idéalement au moins passer trois doigts comme sur la photo. Entre le panier et la bouche, il faut aussi qu’il y ai un certain espace d’environ 1 cm. Si le panier est trop petit, le cheval risque d’avoir des difficultés à manger, mais il risque aussi d’avoir mal aux mâchoires. Si le panier est trop collé à sa bouche, il aura des difficultés à l’attraper l’herbe ce qui risque de l’agacer et de le frustrer.
Pour introduire le panier et expliquer son fonctionnement à son cheval, le mieux est d’associer des friandises pour la mise en place mais aussi pour lui faire comprendre qu’il peut attraper la nourriture et manger avec son panier.
Mon cheval devient « boulimique » dès le retrait du panier, ne pense qu’à manger.
Un panier est trop restrictif, qu’il est trop petit ou mal réglé qui empêche le cheval de manger correctement peut être une grande source de stress pour cheval. Si cela n’est pas corrigé, cela peut entraîner le cheval à associer la nourriture au manque avec comme conséquences, un comportement boulimique. et une fois que ce trouble est acquis, il est quasiment impossible de le résoudre !
Certains nutritionnistes avertissent également sur le fait que le stress lié à la privation nuit aussi à la perte de poids. Il y aussi un risque d’ulcères gastriques.
Il est donc important de choisir dès le départ (!), un panier qui réduit l’ingestion d’herbe mais qui ne le prive pas de l’herbe.
Une complément en protéines et acides aminés permet aussi d’augmenter la sensation de satiété, surtout si le cheval reçoit du foin ou de l’herbe pauvre.
Mon cheval se blesse.
D’abord, vérifier le réglage du panier : trop petit, trop serré…
Suivant les modèles, il existe des protections en mouton véritable ou synthétique ou en néoprène. Le seul inconvénient de ces protections est qu’elles prennent l’eau quand il pleut, donc je conseille personnellement de prévoir un set de rechange pour les laisser sécher.
Si malgré tout les zones de frottement persistent, on peut alors appliquer un corps gras. J’aime bien la crème Cutene d’Animaderm ou la vaseline végétale de chez ESC Laboratoire.
Mon cheval use ses dents.
Ce problème peut avoir plusieurs causes : soit le panier est trop petit, soit il est trop proche de la bouche, soit parce que le fond est en plastique dur.
Il existe désormais des modèles avec des fonds souples ou des modèles qui proposent des accessoires de protection à la placer dans le fond.
A savoir qu’il y a peu de risques d’usure avec une ouverture ronde qu’avec une ouverture à grille.
Mon cheval ne peut plus lécher le bloc de sel.
Certains chevaux arrivent à lécher le bloc de sel avec leur panier, mais tous n’en sont pas capables c’est vrai. La meilleure solution dans ce cas est d’ajouter du sel dans la ration pour être sûr que le cheval couvre ses besoins journaliers. On peut aussi en proposant comme occupation durant le pansage.
Mon cheval a des tensions dans les mâchoires.
Si le cheval a mal aux mâchoires, c’est que le modèle est trop petit, il faut donc le changer pour une taille plus grande.
Mon cheval se fait attaquer par ses congénères à cause du panier.
Dans ce cas, c’est peut-être parce que le panier couvre trop la tête du cheval. Un modèle de panier plus léger voire transparent comme le ThinLine permettra certainement d’apaiser les tensions.
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